Mercure d'Amélie Nothomb

Publié le par Unyvert le blog d'Alanysfolle

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Mercure d'Amélie Nothomb
Ed, Le livre de poche 

 

Synopsis:  Sur une île au large de Cherbourg, un vieil homme et une jeune fille vivent isolés, entourés de serviteurs et de gardes du corps, à l'abri de tout reflet ; en aucun cas Hazel ne doit voir son propre visage.


Engagée pour soigner la jeune fille, Françoise, une infirmière, va découvrir les étranges mystères qui unissent ces deux personnages. Elle saura pourquoi Hazel se résigne, nuit après nuit, aux caresses du vieillard. Elle comprendra au prix de quelle implacable machination ce dernier assouvit un amour fou, paroxystique...


Mon avis:
 Autant être claire, je n'aime pas Amélie Nothomb. Bien entendu je n'ai rien contre cette auteure mais j'ai beaucoup de mal à apprécier sa plume. Le premier roman que j'avais lu d'elle, "Alcide Sulfurique" a été un ENORME coup de coeur, et j'ai tout de suite cru à la révélation du siècle! Amélie Nothomb serait mon inspiration, mon auteur fétiche qui détronerait jusqu'à Terry Goodking. Que nenni! Après la déception immense du "Fait du prince", voilà qu'arrive "Mercure". 

Sur le coup, le speech est alléchant, un huit clos diabolique entre trois personnalités différentes coincés sur une île. Un viellard de 77 ans, retient "captive" une jeune femme de 23 ans qu'il a sauvé lorsqu'elle avait 18 ans de la guerre qui l'a laissée orpheline. L'infirmière arrivant, reçoit pour instruction de ne poser aucune question personnelle à Hazelle (la demoiselle) et de ne point évoquer l'aspect de son visage ce qui risquerait de fragiliser davantage sa santé mentale.


Et de suite l'on s'imaginerait presque les acteurs qui pourraient jouer dans un film reprenant cette histoire tordue. Parce qu'il faut l'admettre, elle l'est, et intéressante pour le coup.


Seulement voilà. Il n'y a rien de plus. Tout est superficiel. Les dialogues, bien qu'intéressants ne sont pas assez recherchés, approfondis. L'histoire reste en surface et l'on aimerait, punaise! qu'aimerait-on qu'elle creuse davantage et que ce livre de 190 pages en fasse au minimum 300! Ce vieillard par exemple, dérangé il faut le dire, est le personnage le plus intéressant de ce roman, mais pourquoi? Quelle est son histoire? Son passé? Qu'est ce qui se passe dans sa cervelle de fou? Qu'est ce qui fait qu'il en est arrivé là aujourd'hui? Hazelle, la captive aurait eu tout autant de mérite à être développée! Une jeune fille par le passé belle, ayant une famille, se retrouvant du jour au lendemain orpheline et laissée pour morte, découverte par cet homme là... Il y aurait de quoi faire!


Et bien non! Tout est parcouru, vaguement. Cela sans parler du fameux secret de l'île, devinable bien avant la fin du roman. En même temps, normal me direz vous, ce n'est pas de l'Agatha Christie. Mais tout de même, un petit effort aurait été le bienvenu. 


M'enfin, le seul point positif de ce roman, hormis l'idée de l'histoire de base, est qu'Amélie Nothomb nous laisse avec deux fins différentes. A nous de voir celle que l'on préfère. Et pour le coup, je dis qu'au moins, cette possibilité rachète légèrement cette histoire fade qui m'a laissé cruellement sur ma faim.


Pour conclure:
 Ben... Voilà. Rien de plus, rien de moins. 

Publié dans Avis livresque

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